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Journée internationale pour le droit des femmes

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Entreprenariat féminin

En l’honneur de la journée internationale pour le droit des femmes, L’Agence pour l’entreprenariat féminin participe à la table ronde : « L’entreprenariat au féminin : les évolutions et les perspectives » à l’initiative de la Maison de l’emploi Rives de Seine et de la ville de Puteaux, aux côtés de Paris Pionnières, Forces femmes, MEDEF Hauts-de-Seine, ADIE, HDSI, Pôle Femmes CGPME:

Un plan de soutien à l’entrepreneuriat féminin en 3 axes : la sensibilisation, l’accompagnement et l’aide au financement. Il a été initié en France par le gouvernement en 2013. Est-ce suffisant pour briser le plafond de verre (1) ? Au cœur de la semaine de l’entrepreneuriat au féminin, décryptage en infographie.

Une démarche  vertueuse et opérationnelle. Pourtant, un chef d’entreprise sur trois seulement est une femme. Un chiffre qui stagne et qui ne traduit pas les efforts déployés dans l’Hexagone. D’autant moins que les femmes représentent la moitié des personnes actives en France et sont, dans leur majorité, plus diplômées que les hommes. Pour Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Droits des femmes. L’objectif de cette politique volontariste est « d’augmenter la part de femmes chefs d’entreprise (créatrices et repreneuses) de 30 % à 40 % d’ici à la fin du quinquennat, en 2017 ».

Les femmes et la création d’entreprises : où en est-on ?

La France se situe au 4ème rang mondial, sur 17 pays, pour accompagner la création d’entreprises. Malgré ce contexte favorable, le taux d’entrepreneuses est l’un des plus faibles au sein de l’OCDE : 4% créent une entreprise, contre 6% en Grande-Bretagne, 7% aux Pays-Bas et 10% aux Etats-Unis. Quels sont les freins majeurs avancés par les femmes ?

  • Une intention moins prégnante chez les femmes : 18% envisagent de créer une entreprise d’ici deux ans
  • Les femmes représentent pourtant 69% à privilégier cette option plutôt que le salariat
  • L’investissement financier se révèle pour 42% d’entre elles un facteur bloquant, contre 38% pour les hommes
  • Les femmes ont tendance à se dévaloriser : elles s’estiment moins compétentes pour 35%, alors que cette préoccupation ne concerne que 23% des hommes
  • Enfin, le manque de temps est évoqué par 24%

Les femmes expriment un déficit de confiance en soi, de manière subjective. Il s’agit de la première étape à franchir pour que la place des femmes chefs d’entreprises ne constitue plus un sujet de débat.

Sur quels appuis les femmes peuvent s’appuyer pour concrétiser leur projet ?

Deuxième appréhension qu’il convient d’accompagner : la peur. Peur de l’échec avoué par 36% des femmes. Peur de ne pas se révéler à la hauteur des enjeux entrepreneuriaux pour 29%. Face à ce constat, qui touche respectivement 28% et 16% des hommes, les femmes revendiquent le droit de s’appuyer sur diverses formes d’accompagnement :

  • L’entourage proche, souhaité par 50% des femmes, en particulier leur conjoint pour 25% et leur famille pour 26%
  • Un soutien professionnel pour 40% des femmes, notamment l’expertise de structures dédiées pour 27% ou les conseils de spécialistes dans leur domaine d’activité pour 12%

Aujourd’hui, 67% des femmes chefs d’entreprises ont bénéficié d’un accompagnement, contre 57% des hommes, notamment en phase de montage. Les chefs d’entreprises au féminin font davantage appel aux réseaux entrepreneuriaux, un secteur d’ailleurs investi par les femmes : entre 34% et 69% y collaborent. Les projets qu’elles développent nécessitent moins de capitaux de départ (moins de 8 000 euros pour 51%) et l’ambition affichée est moindre : 29% quand 38% des hommes affirment un objectif de développement significatif. Dans le domaine de la création d’entreprise innovante, le capital est près de 2 fois plus élevé lorsqu’il s’agit d’un projet porté par un homme.

Quelle est la pérennité de l’entrepreneuriat au féminin ?

A niveau de diplômes et compétences égales ou supérieures, les femmes doutent encore et ce, dès la phase amont d’un projet de création d’entreprise. Pour autant, les entreprises créées par les femmes affichent une solidité proche de celle des structures développées par les hommes. Après 3 ans, 65% des entreprises portées par des femmes sont viables. Un taux qui s’élève à 66% pour les hommes. Le nombre de salariés embauchés est sensiblement équivalent : 2,3 par les dirigeantes et 2,7 dans les entreprises créées par les hommes.

En termes de secteur d’activité, la proportion de femmes se situe aux alentours de 32% dans l’immobilier, l’industrie, les arts et activités créatrices ou la restauration. Les secteurs les plus investis par les créatrices d’entreprises sont la santé (63%), les services en direction des personnes (55%), l’enseignement (42%), par exemple.

Le souci de l’autre se retrouve dans la démarche de l’entrepreneuriat au féminin. Les femmes développent aussi leur propre carrière et leur emploi, à travers cette démarche audacieuse : 32% des créatrices sont des demandeuses d’emploi, contribuant ainsi au développement économique du pays.

Le plan national lancé par les pouvoirs publics « Entreprendre au féminin, des opportunités pour elles, une clé pour la compétitivité et l’emploi » se poursuit par des actions pragmatiques, qui mobilisent les acteurs publics et privés et sensibilisent tous types de population à commencer par les jeunes, sur l’ensemble du territoire national. Six actions majeures sont déjà référencées, dont le site ellesentreprennent.fr, premier pilier visant à informer et orienter.

(1) Le «plafond de verre», c’est le constat qu’il existe un plafond invisible auquel se heurtent les femmes dans l’avancée de leur carrière ou dans l’accession à de hautes responsabilités, et qui les empêche de progresser aussi vite et autant que les hommes.

Source : Parlons RH

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