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Femmes, osez la création d’entreprise !

Femmes _ Porteuses de projet _ Dirigeantes _ Entrepreneuriat _ Réussite _ Accompagnement _ Développement Business _ Stratégies
En France, les femmes peinent à dépasser les 30 % du nombre des créations d’entreprises…

Qui sont ces pionnières qui ont osé se lancer dans la création d’entreprise ?
Il existe des aides et des outils dédiés pour les femmes qui souhaitent créer leur entreprise.
Découvrez notre dossier spécial « entreprendre au féminin ».

Sommaire

I / Les femmes et la création d’entreprise : profil des femmes chefs d’entreprise.
II / Les aides financières et outils dédiés aux femmes chefs d’entreprise.
III / L’avis de l’expert sur les femmes et l’entrepreneuriat.

1 / Les femmes et la création d’entreprise : profil des femmes chefs d’entreprise.

Fin 2012, en France, les femmes représentaient*:
– 40% des auto-entrepreneurs.
– 37% des entrepreneurs individuels « classiques ».
– 25% des gérants de SARL.
– 17% des dirigeants salariés de sociétés hors SARL.

Ces femmes au statut de chef d’entreprise indépendant ou de dirigeant salarié d’entreprise étaient au total 900 000. Contre 1 800 000 hommes (hors agriculture).

Les femmes travaillent souvent seules. 1/5 seulement d’entre elles travaillent avec au moins une autre personne (190 000) contre 1/3 des hommes (580 000).

En moyenne, une femme chef d’entreprise gagne 31 % de moins qu’un homme dirigeant.

Une dirigeante sur dix gagne plus de 6 050 euros par mois tandis qu’un homme sur dix touche lui 8 450 euros. Alors pourtant qu’elles ont souvent un niveau d’études supérieur : 71,4% des créatrices ont le baccalauréat contre 57,2% des créateurs.

Pour monter leur projet, elles se font aider. 34,2% par leur conjoint (contre 16,9% des hommes), 30,6% par une structure spécialisée.

Les secteurs préférés des femmes restent l’enseignement, santé et l’action sociale. (54% des créations d’entreprises de ce secteur sont dues à des femmes), les services aux ménages, les activités immobilières…

En revanche, elles peinent à s’imposer dans les secteurs de la construction, de l’industrie. Ils restent des domaines essentiellement masculins. Elles ne représentent ainsi que 10% des créateurs d’entreprises de construction…

Dans le domaine des start-up**, particulièrement dans le secteur du e-commerce, les femmes pèsent pourtant de plus en plus. Puisqu’elles ont levé 90 M€ en 2015, soit 3,5 fois plus que l’année d’avant. Et le montant moyen levé a plus que doublé, atteignant 2,3 M€… contre 3,6 pour les hommes.

2/ Les aides financières et outils dédiés aux femmes chefs d’entreprise

Si vous aussi vous avez décidé de vous lancer. Sachez que plusieurs dispositifs sont à votre disposition pour trouver des financements et être accompagner dans votre projet de création.

Les aides au financement pour femme chef d’entreprise.

– Le fonds de garantie à l’initiative des femmes.(FGIF).
Le FGIF propose à toutes les femmes qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Ou qui développent une entreprise créée depuis moins de 5 ans, d’intervenir sur des prêts bancaires de 5 000 euros minimum, d’une durée de 2 à 7 ans, en couvrant 70% du montant de ce prêt (dans la limite de 45 000 euros).
Le dossier est à demander auprès du réseau France Active (ou sur www.franceactive.org), des plates formes d’initiatives locales d’Initiative France ou des déléguées régionales et départementales aux droits des femmes.

– Les Clefe (Clubs locaux d’épargne pour les femmes qui entreprennent) collectent de l’épargne qu’ils mettent ensuite à la disposition sous forme de prêts d’honneur des entreprises créées et gérées par des femmes. Les montants, durées et modalités de remboursement de ces prêts varient selon les clubs. Pour en savoir plus : www.racines-clefe.com

Zoom : Créer pendant son congé maternité ?

Le congé maternité permet de suspendre le contrat de travail avant et après l’accouchement. De 16 à 46 semaines selon les situations. S’il n’est pas possible d’exercer une activité salariée pendant ce congé (sous peine de voir ses indemnités journalières suspendues), rien ne s’oppose en revanche à ce que vous profitiez de cette période pour créer ou reprendre votre entreprise. Ces moments de disponibilité à la maison vous laissent justement le temps. De vous poser et de réfléchir à votre projet.
Attention : vérifiez le contenu de votre contrat de travail qui peut contenir des clauses contraires.

Les réseaux et associations d’accompagnement à la création d’enteprise pour femme

– Action’elles.

Une association qui regroupe plus de 600 chefs d’entreprises ou porteuses de projets de plusieurs régions, et organise des rencontres afin de rompre l’isolement de la dirigeante. www.actionelles.org

– Les Pionnières.

Un réseau d’incubateurs et de pépinières au service d’entrepreneures innovantes et créatrices d’emplois durables. lespionnieres.org

– Les Centres d’information aux droits des femmes (CIDF).

Basés sur tout le territoire, informent, orientent et accompagnent les femmes, dans différents domaines notamment dans l’emploi, la formation professionnelle et la création d’entreprise. www.infofemmes.com

– L’AFEE (Association des Femmes Entrepreneurs d’Europe).

Dont l’un des objectifs est de soutenir les femmes dans leur création d’entreprise. De les accompagner dans leurs projets. www.afee-association.com

Des prix et des concours dédiés à la création d’entreprise par des femmes :

– Le prix de l’entrepreneuse, créé par Entrepreneuses Mag. Il récompense le travail de femmes d’exception et offre une visibilité dans les médias.

– Le prix de la Femme Entrepreneure Numérique. Remis par Bouygues Telecom Entreprises pour encourager les capacités d’entrepreneuriat et de créativité des femmes dans le domaine du numérique et du digital.

– Les Trophées « Entrepreneuriat au féminin ». Organisés par la CGPME, pour récompenser des femmes dirigeantes d’entreprises prospères, de taille petite ou moyenne, permettant de mettre en lumière leurs savoir-faire et leurs réalisations.

– Le prix de l’entrepreneure responsable, proposé par PWN PARIS. Pour les créatrices d’entreprises de moins de 5 ans, s’inscrivant dans une démarche de responsabilité sociétale, sociale et/ou environnementale.

3/ L’avis de l’experte sur les femmes et l’entrepreneuriat

Goretty Ferreira a créé l’Agence pour l’entreprenariat féminin. Elle travaille pour contribuer à l’avancement de la mixité.  Elle propose un programme d’accompagnement pour les femmes appelé BoostElles.

« Lors de mes différentes expériences professionnelles sur des postes à responsabilité, j’ai quotidiennement été confrontée à la problématique du positionnement de la femme à leurs postes, et surtout à la difficulté qu’elles ont de postuler ou encore à accepter ces postes !

Quand j’ai créé l’Agence, ma volonté était de mettre mes expertises de business développement et d’executive coaching au service des femmes et de leur réussite professionnelle, qu’elles soient porteuses de projet, dirigeantes d’entreprise ou à des fonctions de top management.

Il est impératif que les femmes prennent la place qu’il leur revient et expriment tout leur leadership.

Pour moi, il n’y a pas de leadership féminin ou de leadership masculin, il y a un leadership tout court, mais bien évidemment les ressources innées de chacun sont différentes. Avant même de parler stratégie d’entreprise ou d’évolution de carrière, c’est-à-dire de savoir-faire, il faut tout d’abord que la dirigeante ait la bonne posture, les aptitudes adéquates pour mener à bien cette stratégie, ce que j’appelle le savoir-être.

Or, de par notre éducation, mais aussi notre culture.

Souvent les femmes ne se sentent pas à la hauteur et se remettent en question, elles sont leurs propres freins… Ceci est comparable au syndrome de la bonne élève, ou encore celui de l’imposteur. Il faut donc travailler en premier lieu sur leur confiance, leur assurance, la gestion des freins, des peurs, des obstacles, des doutes… C’est la base et c’est ce qui fera que leur entreprise ou leur carrière sera un succès.

Le programme BoostElles travaille en symbiose ces deux notions, le savoir-faire et le savoir-être, et l’accompagnement se fait sur le long terme. Il faut déconstruire pour reconstruire, recréer de nouveaux automatismes, de nouveaux comportements, pour changer notre formatage inconscient.

D’autant que les femmes sont encore aujourd’hui trop souvent victimes de stéréotypes…

Elles doivent les combattre, car elles peuvent se retrouver confrontées à cela dès le début de leur projet par exemple pour accéder à des financements (banques, levées de fonds…). L’accompagnement est indispensable. Plus les femmes seront accompagnées, plus elles réussiront. Je pense que cela permettrait d’augmenter le nombre d’entreprises créées par des femmes, mais surtout de régler la problématique qui est à mes yeux la plus importante : leur survie ! Aujourd’hui 80 % des entreprises créées par des femmes le sont dans l’économie informelle, c’est-à-dire que les femmes ne vivent pas de leur travail et ne créent pas d’emplois… »

Source :  Assuré d’entreprendre – GAN Assurances

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