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Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé !

Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé

Les entreprises qui codifient leurs bonnes pratiques avec des procédures et processus prennent de l’avance sur celles qui « réinventent la poudre » à chaque instant. Ainsi, elles réduisent les risques et optimisent le rapport qualité/prix de la production des biens et des services.

Les processus certifiés sécurisent aussi les clients et les usagers. Ceci étant dit, à force de vouloir tout codifier, l’organisation se fige, manque d’agilité et n’innove pas. De nombreux problèmes sont traités plus rapidement grâce aux procédures, mais d’autres requièrent des capacités d’initiatives et de décisions instantanées.
Créer un milieu professionnel favorable à la prise d’initiatives et à faire émerger un minimum de frustrations est primordial.

Examinons maintenant un autre paramètre de l’initiative : la clarté des interdits.
Si vous pensez que tout ce qui n’est pas autorisé est interdit et que vous insufflez cette conception auprès de vos collaborateurs, vous « plombez » la dynamique innovante. Chacun attend l’autorisation de décider et d’agir pendant que le problème s’aiguise. Les risques s’accroissent et les clients s’impatientent.
Le fameux : «il faut que je demande plus haut pour savoir si je peux accéder à votre demande» irrite au plus haut point le client ou le partenaire concerné.

Si vous voulez faire naitre des initiatives, renversez le principe d’autorisation en précisant clairement quels sont les interdits.

Par exemple :
Une pièce ne sort pas de l’atelier si l’une de ses parties est peinte en rouge.
Vous ne pouvez pas dépasser 7% de remise en cas de négociation.
Vous ne devez pas livrer ces produits sensibles sans le visa du service qualité.
Il est interdit de communiquer sur les marges par produit ou service.
Il est interdit de répondre à un journaliste.
Vous ne pouvez pas engager une dépense de plus de 10 000 €…

Cela peut paraitre répressif, mais au contraire, vous libérez ainsi les initiatives de vos collaborateurs qui n’ont plus besoin de demander et d’attendre telle ou telle autorisation pour décider et agir là où le problème se pose. Notons que ce type de management des initiatives par la clarté des interdits est né aux Etats Unis sous le vocable « empowerment » – mise en pouvoir- et commence à se propager en Europe avec la principe de subsidiarité.

Quelles en sont les limites ?

  • Les collaborateurs transgressifs qui jouent avec les interdits.
  • Des collaborateurs manquant de compétences pour diagnostiquer la situation problématique.
  • Des collaborateurs timorés et apeurés.
  • Les managers qui veulent tout décider par eux mêmes.
  • Des managers alignés et obéissants qui ne veulent pas «faire de vagues ».
  • Une organisation bureaucratique et technocratique.
  • Enfin, un «mille feuilles» de règles et de procédures…

Alors, êtes vous près à adopter un management des initiatives malgré ses limites et ses risques?

Source : L’Express l’entreprise

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